L’avancement global de la réalisation du méga projet de la voie Express Tiznit-Dakhla sur un linéaire de 1.055 Km a atteint plus de 80%, a indiqué à Dakhla, le directeur de la Direction provisoire de l’aménagement de la RN1 entre Tiznit et Dakhla, Mbarek Fancha.
Intervenant lors d’un point de presse tenu en marge du 11e Congrès national de la route, M. Fancha a fait savoir que ce projet qui avance à un rythme très soutenu, a mobilisé jusqu’à aujourd’hui un coût global estimé à 8,8 milliards de dirhams (MMDH), précisant que 800 km de routes et 12 grands d’ouvrages d’art ont été achevés.
Le taux d’avancement au niveau de l’axe Tiznit-Laâyoune est de l’ordre de 75%, a-t-il poursuivi, faisant remarquer qu’il comprend la réalisation de 15 tronçons d’une longueur totale de 555 Km, pour un coût global d’environ 7,5 MMDH.
Le directeur de ce projet a aussi fait savoir que les travaux de renforcement et d’élargissement de la route nationale N°1 à 9 mètres entre Laâyoune et Dakhla (500 km/15 tronçons), ont été réalisés à 100%, mobilisant une enveloppe budgétaire de 1,064 MMDH.
Dans ce sillage, il a indiqué que les travaux vont bon train au niveau des autres tronçons, faisant observer que des tronçons routiers ont été ouverts à la circulation après l’achèvement des travaux de signalisation horizontale et verticale.
Après avoir mis l’accent sur les contraintes auxquelles le projet a fait face, M. Fancha a souligné que les responsables et techniciens œuvrent d’arrache-pied pour surmonter ces difficultés et accomplir les tronçons routiers et les ouvrages d’art de ce chantier d’envergure.
Par ailleurs, il a rappelé que ce projet qui s’inscrit dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, a fait l’objet d’une convention de partenariat signée devant SM le Roi Mohammed VI à Laâyoune en 2015, à l’occasion de la commémoration du 40ème anniversaire de la Marche verte.
Ce projet à portée stratégique devra avoir un impact socio-économique très bénéfique sur la population des régions concernées, à travers notamment l’encouragement des investissements publics et privés, la réduction du coût du transport et l’amélioration de l’offre de services logistiques des passagers et des marchandises, a-t-il expliqué.
Il vise également à sauvegarder le patrimoine routier et à mettre à la disposition des usagers de la route un axe routier répondant aux normes internationales de qualité, a-t-il avancé.
Pour sa part, la directrice des ports et du domaine maritime public au ministère de l’Equipement et de l’eau, Sanae Lamrani, a présenté un exposé autour du Port Dakhla Atlantique, qui s’inscrit dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud du Royaume.
Mme Lamrani a également souligné que ce projet qui figure parmi les projets structurants programmés dans le cadre de la stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030, a atteint les dernières phases en termes d’études et d’élaboration du chantier, précisant que les travaux seront lancés prochainement.
Le port Dakhla Atlantique, qui devra assurer un corridor maritime vers l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique du Nord et du Sud, revêt une importance stratégique pour les provinces du Sud, notamment la région de Dakhla Oued Eddahab, a-t-elle noté.
Ce chantier d’envergure permettra d’une part de soutenir le développement économique, social et industriel de la région, dans tous ses secteurs productifs (pêche, agriculture, mines, énergie, tourisme, commerce, industries, etc.) et d’autre part de doter la région d’un outil logistique moderne et évolutif qui permettra de capter les opportunités futures offertes par le secteur du transport maritime à une échelle internationale, a enchaîné Mme Lamrani.
La responsable a également fait savoir que ce port sera adossé à une zone de 1.650 Ha destinée à offrir des services industriels et logistiques de qualité.
La capacité de ce nouveau port est estimée à 35 millions de tonnes, réparties sur cinq millions de tonnes réservées aux carburants, un million de conteneurs de 20 pieds (10 millions de tonnes) et 20 millions de tonnes de marchandises diverses, tandis que les produits de la pêche maritime sont de l’ordre d’un million de tonnes, a-t-elle précisé.
Doté d’une conception évolutive et extensible, ce projet portera sur la réalisation d’un port en eaux profondes sur la façade Atlantique de la région de Dakhla-Oued Eddahab, selon trois composantes à savoir un port de commerce à une profondeur de -16 m/zéro hydrographique, un port dédié à la pêche côtière et hauturière et un port dédié à l’industrie navale, a-t-elle ajouté.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 11ème édition du Congrès national de la route, organisée conjointement par le ministère de l’Équipement et de l’Eau et l’Association marocaine permanente des congrès de la route (AMPCR), constitue une occasion de débattre des différents rôles que jouera l’infrastructure routière dans la concrétisation des objectifs du nouveau modèle de développement économique et social du Maroc.
Cet événement, tenu sous le thème « Quels rôles de l’infrastructure routière dans le Nouveau Modèle de Développement économique et social du Maroc », se veut également une opportunité pour les spécialistes routiers nationaux, africains et étrangers de renforcer leur collaboration, d’échanger et de discuter des mesures et des tendances innovatrices dans tous les domaines de la route, en vue de moderniser et préserver les réseaux routiers.
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