Le gouvernement espagnol a confié à l’entreprise publique d’ingénierie Ineco la tâche d’élaborer un nouveau projet pour le tunnel, basé sur le premier projet datant de 2007. Ce nouveau document devrait être finalisé d’ici mi-2026.
Le tunnel, qui s’étend sur 38,7 km, dont 27,8 km sous la mer, a pour objectif de faciliter les échanges de personnes et de marchandises entre l’Europe et l’Afrique. Cependant, sa profondeur pose un défi majeur en raison de la complexité de la zone du détroit de Gibraltar.
Pour être viable, le tunnel Maroc-Espagne devrait être situé à une profondeur d’environ 300 à 400 mètres, soit quatre fois plus profond que l’Eurotunnel reliant l’Angleterre et la France sous la Manche, qui se trouve entre 40 et 75 mètres sous la mer.
Selon la Société nationale d’études du détroit de Gibraltar (SNED) du Maroc, le point le plus profond du détroit se situe à 475 mètres sous la mer. Sur cette base, le tunnel devrait relier Punta Paloma, dans le sud de l’Espagne, à Malabata, à l’est de Tanger, au Maroc.
Le financement du projet représente également un obstacle majeur à sa réalisation. Selon la SNED, la construction du tunnel sous le détroit nécessiterait un investissement de plus de 7 milliards d’euros.
