Neuf régions espagnoles, représentant plus de la moitié du pays, sont en alerte dimanche en raison des intempéries causées par la tempête Martinho, la quatrième à frapper l’Espagne en deux semaines, selon l’Agence nationale de météorologie (Aemet). Depuis le début du mois de mars, le pays subit des pluies intenses qui poussent des villes comme Ávila, Tolède et Ségovie à surveiller attentivement le niveau de leurs cours d’eau.
Ces précipitations abondantes ont contraint certains réservoirs, destinés à stocker l’eau pour les mois secs, à déverser des volumes importants. C’est notamment le cas dans la zone hydrographique du Tage, où 19 réservoirs gérés par l’État ont dû relâcher significativement de l’eau.
La tempête Laurence, qui a touché le sud du pays en début de semaine, a fait trois morts et un disparu. La ville d’Ávila, partiellement submergée par les eaux, était en alerte inondations samedi. Des mesures exceptionnelles ont été mises en place par les autorités locales pour faire face aux crues. Les images diffusées par les chaînes de télévision espagnoles montrent plusieurs quartiers fortifiés et des zones agricoles inondées suite à la montée des eaux de la rivière Adaja.
À Talavera de la Reina, un ancien pont romain, symbole de la ville, a été partiellement emporté dans la nuit de samedi à dimanche par la montée des eaux du Tage. Le pont, dont la dernière restauration remonte à 2002, a vu ses arches céder sous la force rapide des flots. « C’est un jour terrible pour l’histoire de Talavera. Notre pont, d’origine romaine et reconstruit à la fin du XVe siècle, vient de s’effondrer en partie », a écrit José Julián Gregorio, le maire de la ville située à 120 km au sud-ouest de Madrid, sur le réseau social X.
Les fortes pluies qui s’abattent sur l’Espagne depuis début mars sont sur le point de mettre fin à la sécheresse qui a affecté le pays depuis plus de trois ans, selon l’agence nationale météorologique.
