Scandale immobilier à Ksar El Kebir : Des allégations d’irrégularités foncières secouent la ville
Selon des informations du journal « Al Akhbar », le président de l’arrondissement urbain de Ksar El Kebir, Mohamed Simou, et l’Agence urbaine d’Al Aroui, sont au centre d’une controverse immobilière. Des opposants ont adressé des demandes au ministère de l’Intérieur pour enquêter sur un règlement foncier qualifié de mystérieux concernant un terrain situé dans un lotissement du quartier de Mosquée. Ce terrain, d’une superficie d’environ deux hectares avec la parcelle cadastrale 36/20313, appartient à un groupe d’héritiers de la ville et est resté gelé et abandonné depuis près de 26 ans.
D’après les mêmes sources, une partie significative de ce lotissement aurait été réservée pour la création d’une place publique PL6, conformément au schéma directeur d’aménagement de Ksar El Kebir. Cependant, la manière dont cette parcelle a été traitée soulève des questions complexes, notamment sur l’expropriation immédiate pour utilité publique par le conseil municipal. En effet, le président de l’arrondissement urbain, en collaboration avec un partenaire, aurait négocié avec certains héritiers pour acquérir 1470 mètres carrés du terrain mentionné.
Les sources rapportent également que dès l’acquisition de cette parcelle, le président a obtenu immédiatement un titre foncier spécifique pour celle-ci (sous le numéro 36/53839), suscitant ainsi davantage d’interrogations sur le processus de division foncière. De plus, une demande de création d’un lotissement résidentiel comprenant huit parcelles destinées à des constructions de deux étages (R+2), certaines à usage commercial, a été déposée pour la propriété acquise. Ces parcelles, dont les superficies varient entre 125 et 211 mètres carrés, étaient à l’origine prévues pour une affectation publique selon le schéma d’aménagement, ce qui change leur statut foncier dans des circonstances qualifiées de mystérieuses lors du transfert de propriété.
Les inquiétudes ont conduit de nombreux observateurs des affaires publiques à Al Aroui à exiger l’ouverture d’une enquête par les autorités du ministère de l’Intérieur sur ce scandale immobilier. Ils souhaitent également que toute la lumière soit faite sur les circonstances et les conditions dans lesquelles l’Agence urbaine d’Al Aroui a validé les procédures de transformation de la zone en question. Des détails supplémentaires, tels que le projet Oulad Hamid et une controverse concernant une éventuelle Kasbah commerciale, sont également sujets à enquête.
Le dossier de la division de la mosquée à Ksar El Kebir est désormais entre les mains de Fatima-Zahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Habitat et de la Politique de la ville. Elle est sollicitée pour obtenir des explications de l’Agence urbaine d’Al Aroui sur les raisons du règlement foncier en faveur du président de l’arrondissement urbain et de son partenaire. Les autorités compétentes sont également appelées à ouvrir une enquête approfondie sur les documents administratifs et le certificat de division, afin de vérifier s’il y a eu exploitation de la fonction politique à des fins personnelles.