Réouverture du stade mythique « La Casablancaise » : un espoir renouvelé pour le sport marocain
Le stade « La Casablancaise », un symbole du sport à Casablanca, a rouvert ses portes, le dimanche, apportant joie et nostalgie à tous ceux qui ont vécu ses heures de gloire.
Dans un contexte où le sport marocain aspire à se réinventer, cette réouverture, qui s’est tenue en présence de personnalités telles que le ministre de l’Éducation nationale et du Sport, Mohamed Saâd Berrada, et la présidente du Conseil de la ville, Nabila Rmili, marque un tournant. Les amoureux du sport s’interrogent : ce monument peut-il redonner un souffle nouveau au paysage sportif du pays ?
Nisrine Loubarès, l’architecte en charge du projet, a détaillé, selon l’agence de presse marocaine Map, les travaux de réhabilitation qui ont touché la piste d’athlétisme et les installations destinées aux sports comme le judo et la boxe. Un espace pour enfants a également été aménagé, offrant ainsi aux jeunes la chance de découvrir diverses disciplines sportives. Cette initiative vise à revitaliser le sport à Casablanca, mais soulève une question cruciale.
Youssef Belqasmi, président de la société nationale de réalisation et de gestion des équipements sportifs (SONARGES), a exprimé sa satisfaction quant à la réouverture, soulignant l’importance de ce stade dans l’animation sportive et culturelle de la ville.
Mais avec la crise du sport amateur, la gestion efficace de cette infrastructure sera-t-elle au rendez-vous pour encourager la pratique sportive ?
Hafida Khouyi, la directrice régionale de la culture, a évoqué, selon la même source, d’autres projets d’envergure, comme la rénovation du théâtre Abdessamad El Kenfaoui et la création d’espaces dédiés à la lecture. Ces initiatives visent à promouvoir la culture parmi les jeunes. Mais dans un monde où l’accès à la culture et au sport est souvent limité, les jeunes auront-ils vraiment les moyens de bénéficier de ces projets ?
La championne olympique Nawal El Moutaoukil a rappelé le rôle clé de « La Casablancaise » dans la formation de talents sportifs. Cependant, face aux défis actuels du sport marocain, comment s’assurer que de nouveaux champions émergent ?
Aziz Daouda, ancien directeur technique à la Fédération royale marocaine d’athlétisme, a souligné que ce stade a été le berceau de nombreux athlètes d’exception. Avec la fermeture de certains lieux de sport, le défi reste de taille : comment maintenir la flamme du sport vivant parmi les jeunes ?
Construit dans les années 1930, « La Casablancaise » est bien plus qu’un simple stade ; il incarne l’histoire et les aspirations sportives du Maroc. Sa réouverture est une occasion en or pour réinventer le paysage sportif du pays, mais cela nécessitera un engagement collectif pour s’assurer que ces efforts se traduisent par de réels résultats sur le terrain.
