Québec adopte un règlement interdisant les nouveaux véhicules à essence et diesel dès 2035
Le gouvernement québécois a officialisé un règlement interdisant la vente de nouveaux véhicules équipés de moteurs à combustion interne à partir de 2035. Cette mesure, annoncée par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, vise à accélérer la transition énergétique et à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports.
Une réglementation ciblée
Le règlement interdit non seulement la vente de voitures neuves à essence ou diesel, mais également celle des moteurs à combustion, sauf pour remplacer un moteur défectueux dans un véhicule déjà en circulation. Certains véhicules, cependant, échappent à cette interdiction. Les véhicules d’urgence, ceux destinés à la location à court terme, ainsi que les cyclomoteurs, motocyclettes, motoneiges, véhicules tout-terrain (VTT) et poids lourds sont exclus, sous conditions spécifiques.
Cette réglementation s’inscrit dans le cadre des engagements du Québec pour atteindre ses objectifs climatiques et réduire l’impact du transport routier, un secteur responsable de plus de 24 millions de tonnes d’émissions de GES.
Un bilan préoccupant et une transition en cours
Les chiffres révèlent l’ampleur du défi : en 2021, le secteur du transport routier représentait 31,2% des émissions totales de GES au Québec, contre 24,5% en 1990. Entre 1990 et 2021, ces émissions ont augmenté de 16%.
Néanmoins, la transition est déjà amorcée. En mars 2024, la province comptait près de 270 000 véhicules légers électriques ou hybrides rechargeables, sur un total de 4,8 millions de véhicules immatriculés. Ce chiffre souligne une adoption croissante des technologies de mobilité durable.
Un signal fort pour un avenir durable
En adoptant ce règlement, le Québec renforce son rôle de leader en matière de lutte contre les changements climatiques. Cette mesure ambitieuse vise à transformer le paysage automobile tout en encourageant l’électrification des transports. Avec des initiatives similaires, le gouvernement espère créer un cadre propice à une économie décarbonée et à un avenir plus respectueux de l’environnement.