Préservation du patrimoine : l’ICESCO réunit des experts africains à Rabat
Les travaux d’un atelier international sur « Le retrait des sites historiques en Afrique de la Liste du patrimoine en péril » ont débuté lundi au siège de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) à Rabat. Cet événement, organisé en partenariat avec le Fonds pour le patrimoine mondial africain et le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, rassemble des directeurs de sites patrimoniaux et des experts de 12 pays africains pour une évaluation approfondie de la situation des sites inscrits sur cette liste.
L’atelier, d’une durée de cinq jours, vise à explorer des stratégies pour retirer les sites naturels et culturels africains de la Liste du patrimoine mondial en péril. Lors de l’ouverture, Webber Ndoro, directeur du Centre de l’ICESCO du patrimoine du monde islamique, a mis en lumière les défis rencontrés par les pays africains dans la préservation de leur patrimoine, tout en identifiant les opportunités à saisir pour protéger ces sites.
Par ailleurs, dans une intervention vidéo, Lazare Eloundou Assomo, directeur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, a salué les efforts de l’ICESCO dans ce domaine et encouragé les participants à tirer parti de cet atelier pour renforcer la protection du patrimoine africain.
Albino Jopela, directeur exécutif du Fonds pour le patrimoine mondial africain, a présenté plusieurs cas réussis de retrait de sites de la Liste du patrimoine en péril, exprimant l’engagement du Fonds à soutenir des programmes innovants pour préserver ces ressources.
De son côté, Salim M. AlMalik, directeur général de l’ICESCO, a rappelé l’importance de ce patrimoine en tant que levier de cohésion sociale et de paix. Il a également révélé qu’environ 59 % des sites patrimoniaux en péril dans le monde se trouvent dans la région islamique, soulignant l’urgence d’intensifier les efforts pour leur préservation.
L’ICESCO a déjà inscrit 724 sites et éléments culturels sur ses listes du patrimoine dans le monde islamique et prévoit d’organiser d’autres ateliers régionaux et conférences internationales, notamment sur la gestion du patrimoine dans des contextes d’insécurité.
À l’issue de la séance d’ouverture, un mémorandum d’entente a été signé entre l’ICESCO et le Fonds pour le patrimoine mondial africain. Cet accord vise à renforcer la coopération en matière d’inscription de sites historiques, de gestion des ressources patrimoniales, et de formation à travers des ateliers et des colloques conjoints.
La première session scientifique a débuté par une présentation des principaux sites africains figurant sur la Liste du patrimoine mondial en péril. L’atelier se concentrera sur des méthodologies et objectifs concrets pour restaurer et protéger ces sites, avec l’ambition d’assurer une gestion durable et efficace des trésors patrimoniaux du continent.
Cet atelier marque une étape importante dans la préservation du patrimoine africain, en mobilisant des expertises internationales pour réduire les risques pesant sur ces sites uniques et contribuer à leur valorisation durable.