Face à l’urgence énergétique sur le continent africain, le Groupe de la Banque mondiale et le Groupe de la Banque africaine de développement organisent, les 27 et 28 janvier 2025, le Sommet africain de l’énergie à Dar es Salam, en Tanzanie. L’objectif : concrétiser la Mission 300, un plan ambitieux visant à fournir de l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030.
Ce sommet rassemblera des chefs d’État, des leaders du secteur privé, des philanthropes et des institutions internationales pour trouver des solutions à une réalité alarmante : près de 600 millions d’Africains sont encore privés d’électricité, représentant 83 % de la population mondiale non connectée.
« Mission 300 ne représente pas seulement un objectif ambitieux, c’est un mouvement », a affirmé Franz Drees-Gross, directeur régional pour l’infrastructure en Afrique de l’Ouest et centrale à la Banque mondiale.
Des solutions pour un avenir énergétique inclusif
Lancée en avril 2024, Mission 300 combine l’expansion des réseaux traditionnels et des solutions innovantes hors réseau pour atteindre les zones les plus isolées. Ce programme met en avant des financements durables, des technologies de pointe et une coopération sans précédent entre partenaires mondiaux.
Le sommet sera marqué par l’adoption de la Déclaration de Dar es Salam, dans laquelle douze pays africains, dont le Nigéria et la Côte d’Ivoire, s’engageront à mener des réformes énergétiques majeures. Les institutions financières, comme la Société financière internationale, présenteront également de nouveaux mécanismes pour encourager les investissements privés dans les énergies renouvelables.
Une mobilisation collective
« L’approche « tout le monde met la main à la pâte » différencie cette initiative », a souligné Sarvesh Suri, directeur régional à la Société financière internationale. Cette collaboration vise à accélérer l’accès à une énergie fiable, durable et abordable sur tout le continent.
Alors que 2030 se rapproche, Daniel Schroth, directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la Banque africaine de développement, rappelle l’urgence de la situation : « Nous devons passer des promesses aux résultats concrets pour connecter 300 millions de personnes. »
Avec plus de 1 000 participants attendus, ce sommet est une étape décisive pour relever le défi énergétique africain et favoriser la croissance durable.
