Les villes marocaines paient la facture douloureuse de l’absence de l’Aménagement du Territoire
En raison de sa position géographique dans la zone subtropicale du Nord-Ouest africain, le Maroc a un climat variable selon les régions : tempéré dans les zones littorales, aride dans le Sud et l’Est. Ce climat varie également selon les points cardinaux : méditerranéen au Nord, océanique à l’Ouest, continental à l’intérieur et saharien au Sud. Il varie également en fonction des saisons : chaud en été, froid en hiver.
Dernièrement ont été décelés des signes de changement au niveau de la température et de la pluviométrie comme partout dans le monde. Des changements dus à l’effet de serre. Au Maroc, les conséquences des changements climatiques sont de plus en plus néfastes, à cause de l’absence d’un Aménagement du territoire réalisé selon les règles de l’art et l’existence de constructions anarchiques. Cette absence ne concerne pas uniquement Bizerte et Gabès ; elle concerne tout le territoire.
Historiquement, l’Aménagement du territoire visait à atténuer les conséquences régionales des mutations économiques. En effet, toute croissance entraîne des tensions. Or, la croissance de l’économie moderne est particulièrement rapide. Donc, les tensions sont grandissantes. Les progrès de l’automatisation, l’avènement de la civilisation des loisirs, le bouleversement des activités productives entre les secteurs primaire, secondaire et tertiaire, l’augmentation rapide de la population se traduisent par une insécurité croissante de l’emploi.
L’Aménagement du Territoire n’a pas pour but unique de favoriser le développement économique ; mais aussi de réconcilier ce développement avec une certaine qualité de la vie. Une partie du dernier objectif est réalisée. Toutefois, l’évocation de l’Aménagement du Territoire comme argument décisif pour entreprendre certains travaux est la marque de l’impossibilité de découvrir leur utilité en rapport avec leur coût.
S’il n’est pas possible de permettre à chaque individu de vivre là où il a envie de vivre, il serait incorrect de ne pas tenir compte des préférences individuelles dans la recherche d’une utilisation optimale de l’espace.