Les ksours de Figuig, nichés dans une oasis luxuriante au cœur du désert du sud-est marocain, représentent un héritage architectural et culturel unique. Témoins d’une histoire pluriséculaire, ces sept ksours – Loudaghir, Laabidate, Ouled Slimane, Lamaïz, Hammam Fougani, Hammam Tahtani et Zenaga – sont de véritables symboles de l’adaptation humaine à un environnement aride et hostile.
Une architecture adaptée au désert
Les ksours de Figuig se distinguent par leur architecture en pisé, un matériau mêlant terre et paille, qui assure une isolation thermique optimale. Leurs murs massifs maintiennent une fraîcheur agréable en été et conservent la chaleur en hiver. Les ruelles étroites et sinueuses offrent ombre et fraîcheur, tandis que les habitations accolées optimisent l’espace et la protection contre les vents du désert.
Ces constructions, parfois sur trois niveaux, intègrent des espaces spécifiques : chambres pour les invités, zones de stockage, et lieux réservés aux animaux. Les fenêtres minimalistes et les motifs décoratifs géométriques témoignent de l’ingéniosité des artisans locaux.
Un lien fort avec l’eau et l’agriculture
Figuig est également réputée pour ses installations hydrauliques uniques. L’oasis abrite 36 sources d’eau et des hammams souterrains comme le célèbre hammam Titt N’Hafsa ou hammam Fougani, qui combinent fonctionnalité et symbolisme culturel. Ces systèmes, étroitement liés à l’agriculture oasienne, illustrent la gestion durable des ressources en eau.
Un patrimoine à préserver
Au-delà de leur fonction résidentielle et agricole, les ksours de Figuig sont des lieux de vie sociale et spirituelle. Mosquées, zaouïas, et tours de défense complètent ce paysage architectural, qui incarne l’histoire et la diversité culturelle du Maroc.
Préserver ces trésors patrimoniaux est essentiel pour transmettre aux générations futures un témoignage vivant de la résilience humaine face aux défis du désert.
