Le projet ambitieux de la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra-Marrakech connaît une nouvelle impulsion avec l’attribution d’un contrat de travaux de génie civil à une troisième entreprise marocaine. Après TGCC et Jet Contractors, c’est au tour de Mojazine de décrocher un contrat majeur, marquant une étape significative dans la réalisation de ce mégaprojet.
L’Office National des Chemins de Fer (ONCF) a récemment retenu Mojazine pour le 7ème et dernier lot du projet, avec une offre financière estimée à 2 milliards de dirhams. Ce contrat couvre une portion importante des travaux de génie civil, consolidant ainsi la place de Mojazine parmi les entreprises marocaines de premier plan dans le secteur des infrastructures.
Des acteurs locaux et internationaux mobilisés
Le projet de la LGV Kénitra-Marrakech, dont la mise en service commerciale est prévue avant 2030, a attiré plusieurs acteurs majeurs, tant sur le plan local qu’international. L’entreprise chinoise China Railway Group (CREC 4) s’est vu attribuer le premier lot, couvrant une distance de 63 kilomètres, grâce à une offre financière de 3,4 milliards de dirhams. Sa compatriote, Shandong Hi-Speed Engineering Construction Group, a remporté le deuxième lot, long de 64 kilomètres, avec une proposition de 4,05 milliards de dirhams.
Du côté des entreprises marocaines, TGCC s’est illustrée en remportant le 4ème lot, couvrant une distance de 51 kilomètres, pour un montant de 2,8 milliards de dirhams. Jet Contractors, autre acteur marocain de poids, a quant à lui remporté le 6ème lot (60 km) avec une offre de 2,098 milliards de dirhams.
Les entreprises internationales ne sont pas en reste. La société française Les Grands Travaux Routiers (GTR), filiale du groupe Colas, a décroché le troisième lot pour une somme de 2,15 milliards de dirhams, tandis que CRCC 20 (China Railway 20th Bureau Group) s’est vu attribuer le 5ème lot pour 1,8 milliard de dirhams.
Une infrastructure stratégique pour le Maroc
Le projet de la LGV Kénitra-Marrakech représente une avancée stratégique pour le développement des infrastructures de transport au Maroc. En reliant les principales villes du royaume, cette ligne permettra de réduire considérablement le temps de trajet entre le nord et le sud du pays, stimulant ainsi l’activité économique et facilitant les échanges commerciaux.
La participation d’acteurs marocains et étrangers témoigne de l’importance du projet à l’échelle nationale et internationale. Ce partenariat entre les entreprises locales et étrangères devrait également favoriser le transfert de savoir-faire et renforcer les compétences des ingénieurs et des travailleurs marocains.
Avec un coût total des travaux s’élevant à plusieurs milliards de dirhams, le projet de la LGV Kénitra-Marrakech s’impose comme l’un des plus grands chantiers d’infrastructure du pays. Sa réalisation, prévue d’ici la fin de la décennie, marquera une nouvelle ère pour le réseau ferroviaire marocain et consolidera la position du Maroc en tant que hub de transport en Afrique.
La mise en service de la ligne avant 2030 promet de transformer les déplacements entre les grandes villes du Maroc, tout en renforçant la compétitivité du pays à l’échelle régionale.
