Le Maroc renforce son réseau autoroutier pour soutenir sa croissance et relever les défis de 2030
Le Maroc investit massivement dans le développement de son réseau autoroutier, un chantier stratégique pour accompagner sa croissance économique et préparer l’accueil de la Coupe du monde 2030, organisée conjointement avec l’Espagne et le Portugal. Avec un objectif ambitieux de 3 000 kilomètres d’autoroutes, le royaume entend construire plus de 1 000 kilomètres supplémentaires, transformant ses infrastructures en moteur de développement.
Pour atteindre cette ambition, un plan d’investissement colossal est mis en œuvre. Entre 2025 et 2027, le gouvernement injectera 7,74 milliards de dirhams (735 millions de dollars) dans le secteur des infrastructures autoroutières, selon le rapport du ministère de l’Économie et des Finances. À mi-2024, près de 42 % du budget annuel de ce programme avaient déjà été engagés, mobilisant 853 millions de dirhams.
La Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) joue un rôle central dans cette dynamique. Chargée de la construction et de l’entretien des infrastructures, elle a enregistré à fin mars 2024 un chiffre d’affaires consolidé de 1,19 milliard de dirhams, en progression par rapport à l’année précédente. Cette performance s’accompagne d’une augmentation de 24,2 % de ses dépenses d’investissement, focalisées sur des projets phares tels que l’autoroute Tit Mellil-Berrechid et le contournement de Casablanca.
Parallèlement, le Schéma national des infrastructures routières, pensé à l’horizon 2040, oriente les priorités du ministère de l’Équipement et de l’Eau. En 2024, plus de 13 milliards de dirhams ont été alloués à la modernisation des routes existantes et à la construction de nouvelles voies. Parmi les projets emblématiques figurent le dédoublement de la route nationale N°1 entre Tiznit et Dakhla, la nouvelle autoroute Casablanca-Rabat et la connexion stratégique du port Nador West Med au réseau autoroutier.
L’objectif est clair : fluidifier le trafic, renforcer la sécurité routière et désenclaver les régions isolées. Mais au-delà, ces travaux contribuent à soutenir les secteurs clés du BTP et de la logistique, tout en favorisant une croissance régionale harmonieuse. Le Maroc mise donc sur des infrastructures performantes, non seulement pour améliorer la mobilité des biens et des personnes, mais aussi pour asseoir son attractivité économique et touristique à l’échelle internationale.