Le Maroc renforce le droit à un environnement sain avec le lancement du programme «Naqla»
Le programme «Naqla» pour la formation de formateurs en matière de droit à un environnement sain a été lancé mercredi à Rabat, à l’initiative de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme. Ce projet structurant, qui se poursuit jusqu’au 24 avril, bénéficie à plus de 120 participants issus de différents départements gouvernementaux, institutions publiques, universités, centres de recherche, associations et médias nationaux.
Ce programme s’inscrit dans la volonté du Royaume du Maroc de consolider la culture des droits humains et de promouvoir le développement durable. Dans une déclaration lue en son nom, le Délégué interministériel aux droits de l’Homme, Mohammed El Habib Belkouch, a souligné que le programme «Naqla» vise à aligner les politiques publiques avec les normes internationales, en renforçant les compétences des acteurs œuvrant dans le domaine de l’environnement.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale des droits de l’Homme et repose sur un partenariat entre plusieurs institutions, dont le département du Développement durable, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Le programme «Naqla» met l’accent sur la formation de formateurs pour créer une nouvelle dynamique institutionnelle et sociétale. L’objectif est de sensibiliser et outiller les responsables et cadres afin de garantir un environnement sain pour tous, tout en respectant les standards internationaux des droits humains.
Selon M. Belkouch, cette approche vise également à favoriser la coopération entre les différents acteurs, en intégrant le droit à un environnement sain dans les politiques publiques, les cadres juridiques et les pratiques institutionnelles.
Dans son allocution, M. Belkouch a rappelé l’importance croissante des droits environnementaux dans un contexte mondial marqué par les défis du changement climatique, de la sécurité hydrique et alimentaire, de la pollution atmosphérique et de la dégradation des écosystèmes.
Le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est inscrit dans plusieurs dynamiques internationales, en ratifiant notamment les trois Conventions de Rio dès 1995, le Protocole de Kyoto en 1997, le Protocole de Montréal, et la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 2002.
La COP22 tenue à Marrakech en 2016 constitue un jalon majeur de cet engagement international, confirmant la place du Maroc comme acteur clé des négociations sur le climat.
Au niveau national, ce droit est inscrit dans la Constitution marocaine et renforcé par la loi-cadre 12-99 portant charte nationale pour l’environnement et le développement durable. Cette législation constitue un socle fondamental pour la mise en œuvre de politiques publiques responsables et inclusives.
Le programme «Naqla» s’inscrit donc dans une logique d’harmonisation du cadre juridique marocain avec les normes internationales, tout en intégrant une dimension pédagogique axée sur la transmission des savoirs et la mobilisation des acteurs.