Le Maroc prend part à la 4e Assemblée des Nations unies pour l’environnement à Nairobi
Le Maroc participe à la quatrième Assemblée des Nations unies pour l’environnement qui a ouvert ses travaux ce lundi à Nairobi autour du thème «Solutions innovantes pour les défis environnementaux, la consommation et la production durables». Cette assemblée, qui se veut le plus grand rassemblement de l’histoire de l’Assemblée avec une participation presque deux fois supérieure à celle de décembre 2017, connait la présence de plus de 4.700 participants entre chefs d’Etat, ministres, chefs d’entreprises, hauts responsables des Nations unies et représentants de la société civile de plusieurs pays.
Le Maroc sera représenté par une délégation conduite par la secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi. Des chefs d’Etat sont attendus à ce conclave qui devra déboucher sur des solutions en faveur d’économies durables, notamment les Présidents de la France et du Kenya, respectivement Emmanuel Macron et Uhuru Kenyatta, ainsi que des PDG de grandes entreprises.
Lors de cette assemblée devront être adoptées des résolutions audacieuses devant pousser fort vers des modes de consommation et de production durables, un engagement en faveur de la protection de l’environnement marin contre la pollution par le plastique, une réduction du gaspillage alimentaire et une progression de l’innovation technologique qui lutte contre le changement climatique, réduit l’utilisation des ressources et la perte de biodiversité.
Par ailleurs, un rapport de l’ONU sur l’environnement destiné à l’Assemblée, qui sert de base à la définition des problèmes et à la définition de nouveaux domaines d’action, plaide en faveur d’une action urgente. Selon ce rapport, la valeur des services écosystémiques perdus entre 1995 et 2011 se situerait entre 4.000 et 20.000 milliards de dollars, montre comment les pratiques agricoles exercent une pression croissante sur l’environnement, coûtant environ 3.000 milliards de dollars par an, et estime les coûts liés à la pollution à 4,6 milliards de dollars par an.
«Comme jamais auparavant, il est temps d’agir», a déclaré le président de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement et ministre de l’Environnement de l’Estonie, Siim Kiisler. «Nous savons que nous pouvons construire des sociétés plus durables, prospères et inclusives avec des modes de consommation et de production durables qui répondent à nos défis environnementaux et ne laissent personne pour compte. Mais nous devrons créer les conditions favorables pour que cela se produise. Et nous devrons faire les choses différemment», souligne Kiisler, cité dans le rapport.