Le Maroc investit dans son réseau autoroutier pour la Coupe du monde 2030
Le Maroc se lance dans un ambitieux projet de développement de son réseau autoroutier et de modernisation de ses routes. Avec plusieurs projets d’envergure déjà en cours ou à venir, le pays vise à transformer son infrastructure d’ici 2030, année où il coorganisera la Coupe du Monde avec l’Espagne et le Portugal.
À ce jour, le Maroc a déjà construit 1 800 kilomètres d’autoroutes, se plaçant en tête des pays du Maghreb et en deuxième position sur le continent africain. Mais le royaume ne compte pas s’arrêter là. Il ambitionne de porter ce chiffre à 3 000 kilomètres, profitant de l’opportunité offerte par l’événement sportif mondial.
Dans une entrevue avec le quotidien Les Inspirations Éco, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, met en avant les projets phares de ce plan de développement. Cette année, son département alloue plus de 13 milliards de dirhams pour investir dans les infrastructures, afin de soutenir les stratégies nationales et sectorielles, et de relever les défis futurs du pays.
Selon le ministre, le réseau routier marocain est vital, assurant 90 % des déplacements des personnes et 75 % du transport de marchandises. Le Schéma national des infrastructures routières, élaboré jusqu’en 2040, guide les efforts de développement du réseau.
Parmi les projets majeurs figure la nouvelle autoroute continentale Casablanca-Rabat, longue de 60 km, pour un coût total estimé à 5 milliards de dirhams. Un autre projet d’envergure est la voie express du Sud, impliquant le doublement et l’élargissement de la route nationale N°1 sur 1 055 km entre Tiznit et Dakhla, avec un investissement global d’environ 8,8 milliards de dirhams.
La connectivité routière et autoroutière du Port Nador West Med est également au programme, avec un investissement de 7 milliards de dirhams pour relier le complexe industrialo-portuaire au réseau national à partir de l’autoroute Fès-Oujda sur 104 km.
En outre, le ministère prévoit de moderniser le réseau routier existant, de construire de nouvelles routes et d’entretenir les routes rurales en collaboration avec les régions, dans le cadre des Programmes de développement régional. Un budget de plus de 15 milliards de dirhams sera mobilisé pour ces efforts.