L’association « Casa Sans Klaxon » tente en vain de sensibiliser les automobilistes aux dangers de la pollution sonore dans la capitale économique. Ceux qui utilisent le klaxon de leurs véhicules, avec ou sans raison, ne peuvent être dissuadés du jour au lendemain.
Il est nécessaire de mettre en place des lois restrictives pour lutter contre ce bruit, qui nuit à l’oreille et accroît les tensions.
Récemment, le gouvernement espagnol a ratifié une loi qui criminalise le bruit acoustique provoqué par les conducteurs, notamment les propriétaires de motos.
Cette peine est doublée si le bruit résulte d’une modification délibérée de certaines parties du moteur, dans le but d’augmenter la vitesse.
Parmi ces sanctions, en plus du retrait de points sur le permis de conduire et de la suspension de ce dernier pour une période déterminée, les contrevenants sont obligés de suivre des cours de recyclage de conduite sur ordinateur, dans une salle équipée de haut-parleurs émettant des sons gênants et désagréables.
Au Maroc, les chauffeurs reçoivent gratuitement des affiches et des brochures distribuées par l’association « Casa sans Klaxon », sous le slogan ironique « Soyez patients avec moi et nous serons patients avec vous », mais ils les jettent souvent à la poubelle la plus proche.
Durant le mois de Ramadan, les automobilistes sont précipités chaque jour pour rejoindre leur domicile avant l’appel à la prière, rendant Casablanca insupportable.
Le bruit des klaxons aggrave la tension, entraînant de nombreuses altercations verbales triviales, qui dégénèrent souvent en bagarres.
Depuis la création d’une page sur Facebook, le nombre de personnes impliquées dans l’initiative de l’association « Casa Sans klaxon » n’a pas dépassé quelques milliers sur plus de deux millions d’usagers de la route à Casablanca, conducteurs et piétons compris.
Même les discussions entre membres sur le site de l’association ne sont pas marquées par le sérieux requis par un tel phénomène.
Les participants se précipitent simplement pour fixer une date pour célébrer une journée nationale sans voiture, c’est-à-dire, sans klaxon.
