Le gouvernement saisit le Conseil de la concurrence à propos du dossier du carburant
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a affirmé que le gouvernement a pris une série de mesures pour lutter contre la spéculation et protéger les consommateurs, notamment la saisine du Conseil de la concurrence à propos du dossier des carburants.
En réponse à une question orale sur «la hausse des prix à cause des lobbies de la spéculation et du monopole» à la Chambre des conseillers, El Khalfi a expliqué que ces démarches s’inscrivent dans le cadre de la stricte application des dispositions relatives à la liberté des prix et de la concurrence.
Par ailleurs, le Conseil de la concurrence poursuit son travail sur le dossier du plafonnement des marges des pétroliers, après avoir été saisi pour avis par le ministre chargé des Affaires générales et de la Gouvernance Lahcen Daoudi en décembre dernier. Le conseil, présidé par Driss Guerraoui, rendra son avis le 14 février prochain, souligne une source bien informée.
Pour rappel, le conseil planche sur ce dossier depuis début décembre. Driss Guerraoui et ses équipes se sont ainsi réunis tour à tour avec les distributeurs, les représentants des stations-service, les syndicats, le ministère des Affaires générales et la Gouvernance…
Le 25 décembre 2018, la CDT a été reçue en séance d’audition à la demande du Conseil de la concurrence. Le syndicat a profité de l’occasion pour soumettre au conseil un mémorandum qui résume son point de vue sur le dossier. Ainsi, la CDT demande la suspension de la libéralisation du secteur, la création d’un fonds de soutien des prix du gasoil, et l’instauration d’une instance de régulation du marché des hydrocarbures.
Le 7 janvier, le Conseil de la concurrence a reçu le bureau fédéral des gérants des stations-service (Casablanca-Settat, Tanger, Larache, Asila, Ksar Kebir, Taza), une des associations représentant les acteurs du secteur.