L’Afrique du Sud figure parmi les principaux contributeurs mondiaux de la pollution atmosphérique, selon Greenpeace
L’Afrique du Sud est sous les feux des projecteurs en tant que l’un des principaux points chauds de la pollution atmosphérique mondiale, avec des centrales thermiques considérées parmi les plus polluantes de la planète, a révélé vendredi l’organisation internationale de défense de l’environnement Greenpeace.
Dans un rapport récemment publié, intitulé «Les plus grands pollueurs en Afrique», Greenpeace souligne que le pays abrite six des dix plus grands émetteurs de dioxyde d’azote (NO2) au monde, ainsi que neuf des plus grands points d’émission de cette substance nocive en Afrique.
La majorité de ces émissions proviennent des centrales thermiques exploitées par la compagnie publique d’électricité «Eskom». En outre, l’Afrique du Sud compte quatre des neuf centrales thermiques les plus émettrices de dioxyde de soufre (SO2) du continent.
Le rapport met en lumière le manque de surveillance adéquate de la pollution atmosphérique dans de nombreuses régions du continent africain, exhortant les gouvernements à prendre des mesures urgentes pour réduire la dépendance aux combustibles solides et fossiles.
Greenpeace appelle également à des investissements dans des technologies énergétiques propres et abordables pour préserver le bien-être des populations et atténuer le changement climatique. Il souligne l’importance d’adopter des normes juridiques strictes en matière de qualité de l’air dans tous les États africains pour améliorer la qualité de l’air et protéger la santé publique.
L’Afrique du Sud, qui dépend fortement du charbon pour sa production d’énergie, se classe au quatorzième rang des pays les plus pollueurs de la planète, selon Greenpeace. Le Centre sud-africain des droits environnementaux (CER) a averti que près de 80 000 Sud-Africains pourraient être en danger d’ici 2025 en raison de la pollution atmosphérique causée par les centrales thermiques au charbon du pays.
En outre, la lenteur des progrès vers un système énergétique durable et abordable est également critiquée, avec le pays occupant le 110ème rang sur 115 pays selon l’indice de transition énergétique (ETI) du Forum économique mondial (WEF).