La Banque mondiale soutient les initiatives inspirantes
Quoique difficile à cause du coronavirus, l’année écoulée a été marquée par des histoires remarquables de résilience, d’ingéniosité et de créativité. Ces histoires, indique la Banque mondiale, illustrent comment, même à petite échelle, l’esprit d’entreprise et l’innovation peuvent véritablement changer la donne au quotidien.
En République démocratique populaire lao, les artisans de Phailom ont été frappés de plein fouet par la pandémie de COVID-19 et l’effondrement du tourisme. Malgré leur savoir-faire et leur réussite, les petits entrepreneurs laotiens ont du mal à accéder au crédit, ce qui limite leur capacité à développer leur activité et embaucher davantage.
Mais les choses commencent à évoluer. Le projet pour l’accès au financement des PME, financé par le Groupe de la Banque mondiale, a permis de débloquer des fonds qui étaient autrefois hors de portée de bon nombre de ces entreprises.
Alors que le processus de reprise économique sera long, la Banque mondiale et le gouvernement de RDP lao s’attachent à capitaliser sur les succès de ce projet. Objectif : Trouver des solutions pour aider les petites entreprises à surmonter les effets de la pandémie et à poursuivre leur activité sur des bases financières solides à mesure que les restrictions de voyage seront progressivement levées.
Au Costa Rica, les brigadistas contribuent à une reprise durable et résiliente. Ces femmes sapeures-pompiers se révèlent tout aussi efficaces et engagées dans la lutte contre le fléau des incendies de forêt que dans le combat contre les stéréotypes. La protection des forêts occupe une place centrale dans les efforts déployés par le Costa Rica pour promouvoir un développement durable et lutter contre le changement climatique.
En 2019, grâce à un financement du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF), un dispositif géré par le Groupe de la Banque mondiale, le Costa Rica a élaboré un plan d’action pour l’égalité des sexes qui soutient les efforts nationaux de réduction des émissions dues à la dégradation des forêts et à la déforestation.
Ce plan sera capital pour permettre au pays de s’engager sur la voie d’une reprise qui sera non seulement durable et résiliente, mais également inclusive. Fort de cette expérience, le Costa Rica partage aujourd’hui ses connaissances pour que d’autres pays puissent en bénéficier.
Au Pakistan, les habitants des zones rurales ont bien du mal à accéder à des services de santé abordables. Et la pandémie n’a fait qu’aggraver ces difficultés.
Pour rendre les soins plus accessibles, Maliha Khalid s’est lancé le pari d’assurer des services de routine par téléphone. L’entrepreneure pakistanaise est à la tête de Doctory, un service d’assistance téléphonique qui aide les patients à éviter le dédale des parcours de soins en les mettant directement en contact avec le bon praticien. La start-up a remporté l’édition 2020 du concours SDG&Her, organisé par le Groupe de la Banque mondiale, aux côtés de six autres entreprises innovantes et parmi 2 400 candidats en lice.
Lorsque la pandémie a frappé, l’équipe de Doctory est passée à l’action, avec le lancement d’une ligne d’assistance nationale COVID-19 qui a permis de rapprocher les patients d’une offre de soins rapide et de qualité, avec à la clé des économies précieuses de temps et d’argent.
Au Kenya, les mesures de confinement imposées par les autorités dans le but de lutter contre la propagation de la COVID-19 ont eu des effets secondaires économiques particulièrement graves pour les communautés déjà défavorisées.
Pour trouver dans la crise un levier de changement, le gouvernement a créé le Programme national d’hygiène. Connue plus familièrement sous le nom de Kazi Mtaani, cette initiative procure aux populations les plus vulnérables, et parmi elles en particulier les jeunes, des emplois utiles qui contribuent à l’amélioration de leur cadre de vie : élagage des buissons, fumigation, désinfection, nettoyage des rues et des systèmes de drainage ou encore collecte des déchets.
Le programme permet non seulement de soutenir financièrement les familles et de régler les factures, mais il fait aussi en sorte que les jeunes ne soient pas désœuvrés, ce qui s’est traduit par une baisse significative de la criminalité.