Infrastructures et qualité de vie : Rabat et Casablanca à la croisée des chemins

Le rapport annuel « Quality of Living » du cabinet Mercer a de nouveau mis en lumière le lien étroit entre le développement des infrastructures et la qualité de vie des grandes villes mondiales. Avec Rabat classée 127e et Casablanca 135e à l’échelle mondiale, ces deux métropoles marocaines témoignent de la place cruciale du secteur des infrastructures dans la compétitivité urbaine, mais aussi des défis qui restent à relever.

Des progrès visibles, mais insuffisants

Au fil des années, Rabat et Casablanca ont multiplié les initiatives pour améliorer leurs infrastructures. La capitale administrative, surnommée « la ville lumière », a récemment investi dans l’aménagement de nouveaux espaces verts, tels que le parc de Bouregreg, et le renforcement des transports publics, à l’image de son tramway moderne. Casablanca, capitale économique du royaume, mise quant à elle sur l’extension de son réseau de tramway et le développement de quartiers résidentiels et industriels.

Ces efforts contribuent à faire des deux villes des pôles attractifs, non seulement pour leurs habitants, mais aussi pour les expatriés et investisseurs. Pourtant, en Afrique, elles restent distancées par des villes comme Port Louis (88e) ou Victoria (101e), dont les infrastructures, perçues comme mieux adaptées aux besoins des habitants, continuent de leur conférer une longueur d’avance.

Des défis à relever pour une meilleure compétitivité

Le rapport Mercer met en lumière plusieurs points faibles pour Rabat et Casablanca : congestion routière, accès limité à certains services de base dans les périphéries, ou encore disparités entre les quartiers. Ces problèmes freinent leur progression dans les classements mondiaux.

Pour rivaliser davantage avec les grandes métropoles africaines et mondiales, le développement d’infrastructures modernes et durables apparaît comme une priorité. Les projets de construction, qu’ils concernent le logement, les réseaux de transport ou les équipements publics, devront s’appuyer sur des solutions innovantes et respectueuses de l’environnement.

Le BTP, acteur clé de l’attractivité urbaine

Le secteur du BTP joue un rôle stratégique dans cette dynamique. Les grands chantiers en cours, tels que la future ligne T3 du tramway de Casablanca ou le renforcement des infrastructures routières entre Rabat et ses environs, montrent l’engagement du Maroc à relever ces défis. Cependant, les experts s’accordent sur le fait qu’il faudra aller plus loin pour améliorer la mobilité, réduire les disparités sociales et renforcer l’accès aux services essentiels.

En misant sur un développement urbain mieux planifié et en plaçant les habitants au cœur des priorités, Rabat et Casablanca pourraient non seulement gravir les échelons dans les classements internationaux, mais aussi offrir une qualité de vie digne des standards mondiaux. Le défi est immense, mais l’opportunité l’est tout autant.

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