HCP.. Redressement au 3e trimestre de la demande intérieure
La demande intérieure aurait poursuivi son redressement pour le troisième trimestre successif, après avoir régressé au cours de l’année 2020, indique le Haut-Commissariat au plan (HCP).
Dans un contexte d’amélioration de la situation sanitaire, la consommation des ménages se serait raffermie de 5,6%, au troisième trimestre 2021, portée par la hausse des achats de biens alimentaires, manufacturés et de services de transport, de restauration et de loisirs, fait savoir le HCP dans sa note de conjoncture du troisième trimestre 2021 et perspectives pour le quatrième trimestre.
La consommation des administrations publiques aurait, pour sa part, progressé de 4,2%, au lieu de +4,8% un trimestre plus tôt, en ligne avec l’accroissement des dépenses de fonctionnement administratif. L’investissement brut se serait raffermi de 6,5%, dans le sillage du raffermissement de l’équipement en produits manufacturés et immobiliers, précise le HCP.
Par ailleurs, la masse monétaire aurait évolué au rythme de 7%, au troisième trimestre 2021, après +7,4% un trimestre auparavant, en glissements annuels.
Le besoin de la liquidité des banques se serait infléchi, à la suite du repli de la circulation fiduciaire. Bank Al-Maghrib aurait, ainsi, réduit le volume de ses financements aux banques, tout en adaptant le mécanisme de ses interventions.
Les avoirs officiels de réserve auraient progressé de 7,6%, tandis que les créances nettes sur l’administration centrale auraient décéléré, marquant une hausse de 9,7% de l’endettement monétaire du Trésor, relève la note.
Le HCP fait savoir également que la croissance des créances sur l’économie aurait décéléré. « Leur encours aurait augmenté de 4,4%, au troisième trimestre 2021, au lieu de +4,8% un trimestre plus tôt. Cette évolution serait attribuable notamment au ralentissement des crédits immobiliers et des crédits à la consommation des ménages », précise-t-on.
Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se seraient stabilisés à 1,5%, soit le même niveau que le taux directeur de Bank Al-Maghrib. Parallèlement, les taux auraient diminué sur le marché des adjudications des bons du Trésor, avec des replis de 11, 6 et 3 points de base pour les taux de maturité 1, 5 et 10 ans, respectivement. Les taux créditeurs auraient, pour leur part, reculé de 16 points de base en moyenne.
En outre, la note fait ressortir que le marché des actions aurait poursuivi sa consolidation au troisième trimestre 2021. Les indices boursiers auraient connu des évolutions haussières importantes, expliquées en partie par l’effet de base.
Les résultats comptables semestriels des sociétés cotées auraient enregistré un accroissement du chiffre d’affaires et des bénéfices. Globalement, les séances de corrections à la hausse auraient été dominantes. Les indices boursiers MASI et MADEX se seraient accrus de 32% et 32,1% respectivement, en glissements annuels, après des hausses de 22% et 22,2% au trimestre précédent. La capitalisation boursière se serait, pour sa part, appréciée de 30,8%.
La hausse du marché boursier traduirait, principalement, la croissance des cours boursiers d’une partie importante des secteurs cotés, avec une forte variation haussière des secteurs de l’industrie pharmaceutique, de la sylviculture et papier, de la chimie, de la promotion immobilière, des ingénieries et biens d’équipement industriels, des services de transport et du secteur du bâtiment et des matériaux de construction.
La liquidité du marché boursier aurait poursuivi son amélioration et le volume des transactions y afférent aurait plus que quadruplé, en variation annuelle, selon le HCP.