En Arabie Saoudite, Emanuel Macron loue les infrastructures hydriques du Maroc
En visite d’État en Arabie Saoudite depuis mardi, le président français Emmanuel Macron a participé au sommet « One Water », organisé le 3 décembre à Riyad. Lors de son discours, il a salué l’expérience marocaine dans le domaine des autoroutes de l’eau, la qualifiant de « grand succès ».
« Le Maroc a su mobiliser toutes les technologies et relever les défis, tant dans les zones rurales que dans les villes », a-t-il déclaré devant les participants, parmi lesquels le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch.
Un éloge récurrent pour la gestion de l’eau au Maroc
Ce n’est pas la première fois que le président français exprime publiquement son admiration pour la politique marocaine de gestion de l’eau. Le 29 octobre dernier à Rabat, devant le Parlement marocain, il avait affirmé : « Je tiens à saluer l’action résolue qui est la vôtre sur les questions de l’eau et de l’adaptation. Peu de pays ont relevé ce défi avec autant de détermination, d’innovation et à travers des autoroutes de l’eau. »
Il a également souligné l’importance cruciale de l’accès à l’eau potable et à une irrigation durable :
« L’accès à l’eau, à l’eau potable, et à une irrigation durable est essentiel. En ce sens, le Maroc a beaucoup à enseigner au reste du monde. »
Gestion de l’eau au Maroc : une stratégie modèle
Depuis plusieurs années, le Maroc s’est imposé comme un leader régional en matière de gestion des ressources hydriques. Le Royaume a investi dans des infrastructures ambitieuses, notamment des barrages, des stations de dessalement et des autoroutes de l’eau, qui permettent le transfert de l’eau entre différentes régions pour répondre aux besoins en eau potable et en irrigation.
En 2020, le Maroc a lancé un programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (2020-2027), avec un budget de 115 milliards de dirhams. Ce plan vise à renforcer la résilience face aux sécheresses fréquentes, causées par les effets du changement climatique.
Par ailleurs, des initiatives locales, comme la réhabilitation des khettaras (anciens systèmes traditionnels d’irrigation), démontrent un engagement pour combiner innovation technologique et savoir-faire ancestral.
Défis persistants et opportunités
Malgré ces efforts, le Maroc doit encore relever plusieurs défis, notamment la rareté croissante des ressources en eau et l’impact des activités humaines sur les nappes phréatiques. La coopération internationale, notamment avec des pays comme la France, pourrait jouer un rôle clé pour financer et accélérer les projets innovants dans ce domaine.
Ainsi, les propos d’Emmanuel Macron rappellent que le modèle marocain peut inspirer d’autres nations confrontées aux mêmes enjeux, en misant sur une gestion intégrée et durable de l’eau.