Casablanca : Le Cinéma Mauritania se transforme en Centre multidisciplinaire
Après des années d’abandon, le mythique cinéma Mauritania, situé au cœur du quartier Derb Soltane de Casablanca, va enfin retrouver sa splendeur passée. Le conseil préfectoral de Casablanca a récemment lancé une étude architecturale pour la création et l’équipement d’un centre multidisciplinaire, avec un budget de plus de 6 millions de dirhams. Ce projet ambitieux vise à réaménager le cinéma en un espace dédié à la culture et aux arts.
Le plan de réaménagement prévoit des travaux majeurs tels que la démolition et l’évacuation des structures obsolètes, le renforcement de la structure en béton armé, la réfection de l’étanchéité et des revêtements, ainsi que l’amélioration des installations électriques, de plomberie et d’assainissement. L’acoustique et la sonorisation seront également modernisées, tout comme la menuiserie en bois massif, le traitement des façades, la signalétique, l’éclairage extérieur, et l’accessibilité.
S’étalant sur une superficie de 1.600 m², le nouveau centre culturel comportera divers espaces fonctionnels : un hall d’exposition, des salles de projection pouvant accueillir 647 spectateurs, une arrière-scène, des salles de musique, un atelier, une salle de braille, des salles pour les activités théâtrales et musicales, ainsi que des locaux techniques et sanitaires. Un espace de lecture, des bureaux administratifs, et des loges compléteront cette transformation.
Inauguré vers 1957, le cinéma Mauritania est un lieu emblématique de Derb Soltane. Très populaire dès les années 1950, il a accueilli de nombreux artistes légendaires, dont Abdehalim Hafez. Cependant, après avoir fermé ses portes en juin 2004, cette salle de cinéma, qui comptait 2.000 places, est restée à l’abandon. Sa reconversion en centre multidisciplinaire marque une étape importante dans la revitalisation culturelle de Casablanca.
Ce projet suscite l’espoir que d’autres salles de cinéma abandonnées de la ville, telles que «Saada» et «Farah» à Hay Mohammadi, «Al Massira» dans le quartier Adil, «Royal» et «Zahra» à Derb Soltane, «Sahara» à Ain Chok, et «Al-Baida» sur l’Avenue Mohammed VI, puissent également renaître et contribuer à l’épanouissement culturel de la ville.