BIM ouvre un hub logistique à Marrakech alors que les échanges commerciaux entre le Maroc et la Turquie se développent

BIM, qui exploite 770 magasins dans 60 villes à travers le Maroc, renforce sa position sur le marché de détail en privilégiant l’approvisionnement local et en maintenant un modèle de hard discount compétitif.

La chaîne de vente au détail discount turque BIM a lancé sa quatrième plateforme logistique au Maroc, une installation de 16 000 mètres carrés à Marrakech.

Le projet, dont la cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de hautes personnalités, dont le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie et le PDG de BIM Group, met en évidence la croissance stratégique de l’entreprise dans le Royaume.

Dotée d’ un investissement de 150 millions de dirhams, la nouvelle plateforme vise à améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement, à réduire les délais de livraison et à contribuer au développement socio-économique régional en créant près de 1 000 emplois directs et indirects.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un plan plus vaste qui comprend l’expansion du réseau logistique et le renforcement des capacités de la main-d’œuvre, soutenu par un investissement prévu d’un milliard de dirhams au cours des trois prochaines années.

BIM, qui exploite 770 magasins dans 60 villes à travers le Maroc, renforce sa position sur le marché de détail en privilégiant l’approvisionnement local et en maintenant un modèle de hard discount compétitif.

Le partenariat économique entre le Maroc et la Turquie a connu une croissance significative au cours des deux dernières décennies, les volumes d’échanges passant de 700 millions de dollars en 2003 à 4,4 milliards de dollars en 2023.

Les exportations turques vers le Maroc ont atteint 733 millions de dollars début 2024, faisant du Maroc l’un des principaux partenaires commerciaux africains de la Turquie. Mais cette relation reste déséquilibrée, le Maroc étant confronté à un déficit commercial persistant.

En réponse aux déséquilibres commerciaux, le Maroc a révisé son accord de libre-échange avec la Turquie en 2020, introduisant des droits de douane sur plus de 1 200 produits importés afin de protéger les industries nationales telles que le textile, le cuir et la fabrication automobile.

Pourtant, la Turquie continue de bénéficier de son échelle industrielle et de sa base d’exportation diversifiée, ce qui crée des défis pour le Maroc dans la réduction de son déficit commercial.

Le modèle industriel de la Turquie, caractérisé par un réseau solide de petites et moyennes entreprises axées sur une croissance tirée par les exportations, contraste avec la dépendance du Maroc à l’égard des investissements étrangers pour développer ses industries.

Cette différence structurelle limite la capacité du Maroc à diversifier son offre d’exportation et à atteindre la parité compétitive.

Les entreprises turques ont également profité de leur présence au Maroc pour établir des succursales dans des villes clés, intensifiant ainsi la concurrence pour les entreprises locales.

Cette dynamique a suscité des inquiétudes quant à l’impact sur l’emploi, en particulier dans les secteurs qui fournissent traditionnellement des emplois aux groupes à faible revenu et aux jeunes travailleurs.

vous pourriez aussi aimer
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ceci se fermera dans 30 secondes