Bâtiments menaçant ruine.. Le programme d’action de l’ANRUR nécessite «une stratégie judicieuse reposant sur une vision prospective»
La mise en œuvre du programme d’action de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR) nécessite «une stratégie judicieuse reposant sur une vision prospective». C’est ce qu’a affirmé, mercredi à Casablanca, le ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Abdelahad Fassi Fehri.
Dans une allocution à l’occasion de la tenue de la consultation régionale de l’étude relative à la stratégie d’intervention de l’Agence à l’horizon 2030 dans la région de Casablanca-Settat, Fassi Fehri a précisé que la concrétisation des orientations de l’ANRUR requiert aussi un plan d’action inspiré des modèles pionniers dans ce domaine, à commencer par un état des lieux pertinent et méticuleux des problématiques, des contraintes, des défis et des attentes.
L’engagement sérieux et responsable dans le cadre des ateliers de consultation est la voie indiquée pour déboucher sur une approche globale et intégrée, susceptible de garantir la réussite des programmes d’intervention de l’Agence et la réalisation des objectifs escomptés, a dit le ministre, au cours de cette rencontre placée sous le thème «Rénovation urbaine et réhabilitation des bâtiments menaçant ruine : vers une stratégie concertée».
Concernant la situation de la région de Casablanca-Settat, M. Fassi Fehri a fait savoir que la région comprend un nombre très important d’immeubles menaçant ruine mettant la vie des citoyens en danger et affectant la sécurité et la qualité du tissu urbain.
Après avoir passé en revue les programmes d’intervention consacrés à la résolution de la problématique des bâtiments menaçant ruine dans la région depuis 2012, il a rappelé qu’en octobre 2018, il a été procédé à la signature, devant le Roi Mohammed VI, de conventions au niveau national portant sur la réhabilitation et la valorisation des villes anciennes, y compris une convention dédiée à la métropole.
De son côté, la directrice de l’ANRUR, Zahra Sahi, a mis en exergue l’importance de cette consultation régionale dans l’élaboration de la stratégie de l’Agence en ce qui concerne la réhabilitation des habitats menaçant ruine, l’amélioration des conditions de vie de la population et la revalorisation du patrimoine civilisationnel et urbanistique national.
L’Agence est appelée à devenir un véritable partenaire des différentes régions, afin de mettre au point une vision globale et concertée, soulignant que l’étude en cours de réalisation se focalisera sur les résultats des consultations organisées dans les différentes régions du Royaume, a-t-elle noté.
La consultation régionale offre l’opportunité de présenter la méthodologie et les principaux objectifs de ladite étude, en vue d’impliquer tous les acteurs concernés à la construction d’une vision concertée et participative ayant trait à la rénovation urbaine et au traitement des bâtiments menaçant ruine, en plus d’identifier leurs attentes et besoins particuliers quant à la mise en œuvre de cette stratégie.
A ce titre, deux ateliers ont été programmés pour discuter et débattre de deux principales thématiques : «Prérogatives de la loi n° 94-12 relative aux bâtiments menaçant ruine et à l’organisation des opérations de rénovation urbaine et son décret d’application» et «Rénovation urbaine et réhabilitation des bâtiments menaçant ruine dans la région de Casablanca-Settat : Expériences locales présentées par le directeur régional de l’Habitat, bonnes pratiques, dysfonctionnements, besoins et attentes des acteurs».
Les recommandations issues de ces ateliers vont être prises en considération lors de la première phase de l’étude relative à l’état des lieux et au diagnostic général.