Akhnouch : 335 milliards de dirhams pour propulser les infrastructures marocaines en 2024
Le 16 décembre 2024, lors de la séance mensuelle de la Chambre des représentants, le chef du gouvernement marocain a exposé un bilan ambitieux des projets d’infrastructures réalisés et à venir, qui s’inscrivent dans la vision stratégique du Roi Mohammed VI pour un « Maroc du futur ».
Une transformation infrastructurelle majeure
Le Maroc a réalisé des avancées considérables dans les infrastructures au cours des deux dernières décennies. En 25 ans, les autoroutes se sont étendues de 80 à 1 800 km, et les routes atteignent désormais une densité de 58 000 km, plaçant le Royaume au 16ᵉ rang mondial pour leur qualité. De même, le réseau ferroviaire couvre 2 309 km, incluant 200 km de lignes à grande vitesse. Quant aux infrastructures portuaires et aéroportuaires, elles n’ont cessé de se moderniser : 43 ports et 25 aéroports, dont 19 internationaux, permettent au Maroc d’être une plaque tournante régionale, à l’image du port Tanger Med, leader en Afrique.
Cette modernisation s’accompagne d’une stratégie nationale pour combler les disparités sociales et régionales. Par exemple, le Programme de Réduction des Disparités Régionales et Sociales a permis l’aménagement de 20 864 km de routes rurales et la construction de 3 940 infrastructures éducatives.
Des investissements publics records
Face à un contexte économique mondial incertain, le gouvernement marocain a augmenté les investissements publics, passant de 230 milliards de dirhams en 2021 à 335 milliards en 2024. Les projets structurants incluent l’extension du réseau des autoroutes, comme le tronçon Tiznit-Laâyoune, et l’accélération des travaux sur le LGV Marrakech-Agadir, qui renforcera l’intégration économique et sociale.
Par ailleurs, pour répondre aux défis climatiques, des efforts massifs sont déployés pour renforcer la souveraineté hydrique à travers la construction de barrages (154 à ce jour) et des stations de dessalement. La capacité de production d’eau potable atteindra 1,7 milliard m³ d’ici 2030.
Une vision pour 2030 : transport, énergie et numérique
L’organisation de la Coupe du Monde 2030 est une opportunité pour accélérer la modernisation des infrastructures sportives, routières et aéroportuaires. Le stade Mohammed V et le futur stade Hassan II à Benslimane, d’une capacité de 115 000 places, incarnent cette ambition.
Sur le plan énergétique, le Maroc poursuit son leadership en matière de transition verte. Avec 45 % d’énergie produite à partir de sources renouvelables, l’objectif est de porter ce chiffre à 52 % d’ici 2030. La production d’hydrogène vert et le projet de gazoduc Afrique-Europe renforcent cette dynamique.
Enfin, le développement numérique est une priorité. Le gouvernement vise une couverture internet universelle et le lancement de la 5G en 2026 pour réduire la fracture numérique.
Un modèle de développement inclusif
Cette transformation infrastructurelle ne se limite pas aux aspects économiques. Elle s’inscrit dans une démarche inclusive. En témoigne la hausse des investissements dans les secteurs sociaux : le nombre d’écoles a atteint 12 000 en 2024, avec une augmentation notable en milieu rural, et les infrastructures de santé se multiplient pour répondre aux besoins croissants.
Ce vaste chantier place le Maroc parmi les pays les plus dynamiques du continent africain. Avec une stratégie intégrée et ambitieuse, le Royaume s’impose comme un modèle en matière d’infrastructures et de développement durable, confirmant sa place de leader régional.