Les récentes pluies redonnent vie au site Ramsar au cœur du Val d’Ifrane
Les récentes précipitations enregistrées à travers le Royaume ont permis une amélioration significative des niveaux de remplissage des barrages. Selon les données officielles, les réserves d’eau ont atteint 4 896 millions de m³ au 10 mars 2025, contre 4 132 millions de m³ à la même période en 2024.
Dans le bassin de Sebou, qui compte 11 grands barrages et 51 petits barrages et lacs collinaires, le taux de remplissage s’élève à 40 % au 14 mars, selon l’Agence du bassin hydraulique de Sebou (ABHS). Trois barrages affichent un niveau supérieur à 86 % : Bouhouda (104,6 %), Allal El Fassi (93,1 %) et Garde Sebou (86,3 %). Quant au barrage Al Wahda, le deuxième plus grand d’Afrique, son taux de remplissage atteint 44 % avec un volume dépassant 1,547 milliard de m³.
Un retour de l’eau dans le site Ramsar d’Oued Tizguite
Dans la province d’Ifrane, les précipitations enregistrées entre le 7 et le 14 mars ont également eu un impact positif sur le site Ramsar d’Oued Tizguite. Le barrage d’Aït Moulay Ahmed a atteint 100 % de sa capacité, tandis que celui de Michlifen affiche un taux de 58 %. Plusieurs sources d’eau ont ressurgi, modifiant ainsi la carte hydrique du site.
Dans la zone de Tarmilate, connue autrefois pour ses sept principales sources, on a observé le 15 mars la résurgence de certaines d’entre elles. Ces eaux, combinées aux apports de l’Oued Ahellal, assurent le remplissage du premier barrage collinaire de Tizguite. En aval, le lit de l’Oued Tizguite reste toutefois à sec jusqu’à la Source Vittel, située 7 à 8 km plus loin.
Un spectacle naturel impressionnant au cœur du Val d’Ifrane
Au niveau de la Source Vittel, le lit de l’oued reprend vie grâce à l’abondance des eaux et à l’apport de l’affluent Oued Zerrouka, lui-même alimenté par plusieurs sources de la région d’Adrhar. Ce regain d’eau crée des paysages spectaculaires où cascades et chutes d’eau offrent un spectacle impressionnant aux visiteurs du Val d’Ifrane.
Les amoureux de nature peuvent ainsi profiter de paysages enchanteurs, découvrir la Cascade du Val d’Ifrane, explorer la Grotte de la Panthère surplombant la chute d’eau ou encore visiter la Zaouia de Sidi Abdeslam et la Grotte d’El Alem, aménagée par l’artiste Jamal Jamal.
Un impact positif sur l’agriculture locale
Ces précipitations apportent également un soulagement aux agriculteurs des zones environnantes, notamment à Sidi Abdeslam, Sidi Brahim et Ain Lehnach. Les éleveurs et cultivateurs locaux voient dans ce retour de l’eau un signe positif pour leurs cultures et leur bétail.
Enfin, la région d’Aït Daoud Ou Moussa Adghar, proche de l’Oued Tizguite, a connu la résurgence de plusieurs sources d’eau limpide, notamment Ain Amzil, Ain Ma Ali et Ain Bou-Ifsakhssiy, renforçant ainsi le potentiel hydrique de la région.
Ce retour des eaux dans le site Ramsar d’Oued Tizguite rappelle l’importance des ressources naturelles et souligne la nécessité de préserver ces écosystèmes uniques, véritables joyaux du patrimoine naturel marocain.