Le 24 décembre 2024, la compagnie pétrolière britannique Europa Oil & Gas a annoncé la découverte d’un gisement pétrolier estimé à un milliard de tonnes dans le bassin d’Agadir, précisément sur le permis d’Inzegane.
Ce périmètre offshore, couvrant 11 220 kilomètres carrés, s’étend le long des côtes de Tarfaya, Sidi Ifni et Tan-Tan, à environ 200 kilomètres des îles Canaries. Europa Oil & Gas détient une participation de 75 % dans ce permis, les 25 % restants appartenant à l’État marocain.
Cette découverte pourrait renforcer les perspectives énergétiques du Maroc, pays fortement dépendant des importations d’énergie. Elle offre une opportunité de diversification du bouquet énergétique national, en complément des initiatives en matière d’énergies renouvelables. De plus, la proximité de ces réserves avec les marchés européens, notamment l’Espagne, positionne le Maroc comme un acteur potentiel sur la scène énergétique régionale.
Cependant, l’exploitation de ce gisement soulève des questions stratégiques, écologiques et économiques. Il est essentiel de concilier cette opportunité avec les engagements environnementaux du Maroc, qui a investi massivement dans les énergies renouvelables. Une gestion responsable et durable de cette ressource sera déterminante pour maximiser les bénéfices économiques tout en minimisant l’impact écologique.
Depuis quelques années, le Maroc a intensifié les partenariats pour développer l’exploration de ses ressources offshore. Au cours des neuf premiers mois de 2022, le secteur de l’exploration a attiré des investissements totalisant 280 millions de dirhams, selon l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM).
Cette découverte au large d’Agadir pourrait ainsi marquer une étape significative dans la quête du Maroc pour l’autosuffisance énergétique, tout en soulignant l’importance d’une approche équilibrée entre exploitation des ressources fossiles et développement durable.
