Lors de l’ouverture de la 16ᵉ édition du Forum africain des infrastructures, tenue à Dakar, le ministre sénégalais des Infrastructures, Malick Ndiaye, a salué l’expérience marocaine en matière de développement des infrastructures de transport. Le Maroc, grâce à une vision claire et une planification territoriale cohérente, a réalisé des avancées significatives dans les secteurs routier, ferroviaire, portuaire et aérien, devenant une source d’inspiration pour d’autres pays africains.
Pour Malick Ndiaye, les progrès réalisés par le Royaume démontrent qu’avec une stratégie bien définie, il est possible de relever les défis du développement des infrastructures. Ces réalisations incluent un réseau d’autoroutes moderne, des corridors logistiques efficaces et des projets emblématiques comme le Train à Grande Vitesse (TGV).
Le forum a mis en lumière les obstacles majeurs auxquels fait face le continent dans ce domaine, notamment :
– Le financement : Les besoins en infrastructures de transport en Afrique s’élèvent à 170 milliards de dollars entre 2021 et 2030, avec un déficit annuel de 100 milliards.
– La mobilité : Malgré des projets comme le Train Express Régional (TER) et le Bus Rapid Transit (BRT) au Sénégal, les défis de mobilité urbaine et rurale persistent.
– L’intégration régionale : Le développement des corridors régionaux et le désenclavement des zones rurales sont cruciaux pour la connectivité intra-africaine.
La directrice générale de One Africa Forum, Hind Sidqui, a rappelé l’importance de ce forum comme plateforme d’excellence pour la coopération Sud-Sud. Elle a souligné l’urgence de bâtir 75 % des infrastructures nécessaires d’ici 2050 pour répondre à une urbanisation rapide qui verra 300 millions de nouveaux citadins en Afrique.
Organisé en partenariat avec le ministère sénégalais des Infrastructures, le forum explore des solutions novatrices pour renforcer la résilience du continent face aux défis économiques et climatiques. Au cœur des discussions figurent des thématiques clés : financement, intégration économique, souveraineté industrielle et développement durable.
Inspiré par le modèle marocain, le Sénégal et d’autres nations africaines aspirent à une transformation structurelle de leurs infrastructures pour répondre aux besoins croissants et connecter davantage le continent.
