Quand les projets de réaménagement paralysent la circulation
La ville est vivante, et son développement passe inévitablement par des chantiers. Mais lorsque ces projets urbains, pourtant pensés pour améliorer la qualité de vie, deviennent un cauchemar pour les habitants, il est légitime de se poser des questions sur la gestion et la planification de ces travaux. C’est précisément ce qui se passe actuellement à l’intersection de 2 Mars et Moudibo keita, où la mise en place d’une nouvelle fontaine, bien que séduisante sur le papier, a transformé la zone en un véritable enfer pour les automobilistes.
Depuis juillet, ce projet, destiné à embellir l’espace public, a provoqué des embouteillages monstres, freinant la circulation sur deux axes stratégiques de la ville. Chaque jour, une marée de voitures, bus, et taxis se retrouvent piégés dans cet imbroglio, paralysant des points névralgiques comme les abords de l’église Notre-Dame et le marché populaire de l’ancienne médina.
À cette congestion s’ajoutent les travaux de restauration de la mosquée historique sur l’avenue Derb Soltane, pilotés par le ministère des Habous et des Affaires islamiques. Bien que ces rénovations soient indispensables pour préserver notre patrimoine religieux, leur coordination défaillante avec les autres projets aggrave une situation déjà intenable pour les habitants et les usagers de la route.
Face à cette situation, il est temps que les autorités repensent leur approche de la gestion urbaine. Certes, l’embellissement et la restauration sont essentiels, mais ces efforts doivent être menés avec une considération accrue pour la vie quotidienne des citoyens. Les embouteillages à répétition, le stress des conducteurs et les perturbations causées aux commerçants et aux fidèles ne sont pas des dommages collatéraux acceptables. Les habitants attendent une meilleure planification, un dialogue entre les différents services municipaux, et surtout, des solutions pour minimiser l’impact sur la mobilité urbaine.