Syrie : Lafarge mise en examen pour «complicité de crimes contre l’humanité»
Jeudi 28 juin, la société Lafarge SA, filiale du cimentier franco-suisse LafargeHolcim, a été mise en examen, en tant que personne morale, des chefs de «violation d’un embargo», «mise en danger de la vie d’autrui», «financement d’une entreprise terroriste» et «complicité de crimes contre l’humanité». La personne morale a été placée sous contrôle judiciaire avec une obligation de cautionnement de 30 millions d’euros, selon une source judiciaire.
Ce développement semblait inéluctable après que huit anciens cadres du groupe ont été mis en examen ces derniers mois pour «financement du terrorisme» et «mise en danger de la vie d’autrui» dans l’enquête concernant des soupçons de financement de groupes terroristes en Syrie. La surprise est venue du quatrième chef d’inculpation retenu par les juges d’instruction : celui de «complicité de crimes contre l’humanité».