La circulation dans les rues de Casablanca est un ballet mouvementé, avec plus d’un million et 200 mille véhicules qui s’y frayent un chemin chaque jour.
Mais au milieu de ce chaos, une menace persiste : les poids lourds. Ces mastodontes de la route, nécessaires pour le transport des marchandises, représentent un danger bien réel pour la sécurité des usagers.
C’est pourquoi, il y a trois ans, le Conseil communal de Casablanca a pris une décision audacieuse : interdire la circulation des poids lourds au centre-ville.
Cette initiative, attendue depuis longtemps, se concrétisera dans quelques semaines seulement, selon l’adjoint au maire, Moulay Ahmed Afilal.
Cette décision courageuse s’accompagne d’un plan en trois volets, visant à soulager la pression sur la circulation et les déplacements au cœur de la ville.
Tout d’abord, les grandes entreprises, centres commerciaux et usines auront accès à des plateformes spécialisées en dehors du centre-ville, où leurs marchandises seront déchargées par des camions plus petits. Ces derniers les achemineront ensuite vers leurs destinations finales, réduisant ainsi le trafic lourd dans les artères principales.
Ensuite, le plan prévoit la construction d’entrepôts le long des routes périphériques, permettant le déchargement des cargaisons des poids lourds dans des camions de plus petite taille pour une distribution plus efficace à l’intérieur de la ville.
Enfin, une route spécifique, la 322 menant à Zenata, sera désignée comme passage réservé aux poids lourds. Cette mesure permettra de relier le port de Casablanca et les autres artères principales sans encombrer le centre-ville.
Cette stratégie globale marque un tournant dans la gestion du trafic à Casablanca. En favorisant une meilleure organisation du transport des marchandises, elle promet un Casablanca plus sûr, plus fluide et plus durable pour tous ses habitants.
