Le gouvernement marocain a de nouveau discuté de la crise de l’eau à laquelle est confronté ce pays d’Afrique du Nord, s’engageant à prendre des mesures intensives pour résoudre ce problème.
Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baitas, a déclaré jeudi que le cabinet envisageait de « nombreux » projets à moyen et long terme pour répondre à la question du stress hydrique et assurer l’approvisionnement en eau potable de toutes les régions du pays.
Des mesures sont également en cours pour remédier à cette situation, notamment le programme national d’usines de dessalement de l’eau de mer, le programme de réutilisation des eaux usées purifiées et le programme de conservation de l’eau dans les réseaux d’approvisionnement en eau potable.
Cela s’ajoute au renforcement de la vigilance face au défi de la sécurité de l’eau.
Assurer une mobilisation optimale des ressources au niveau des barrages, des puits et des usines de dessalement ainsi que l’installation d’équipements d’urgence pour le transfert et l’approvisionnement en eau font également partie des mesures prises au Maroc pour faire face à la situation, a-t-il indiqué.
Baitas a également rappelé le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation pour la période 2020-2027, doté d’un budget de 143 milliards de dirhams (environ 14,3 milliards de dollars).
Le programme vise à répondre à la demande croissante de ressources en eau, à garantir la sécurité de l’eau et à lutter contre les effets du changement climatique.
Depuis plusieurs années, le Maroc est touché par la pire sécheresse en raison du manque de précipitations, des défis climatiques et de la hausse des températures de ces dernières années.
Plusieurs partenaires du Maroc ont souligné leur détermination à travailler avec le pays pour l’aider à résoudre ce problème par différents moyens, notamment des prêts.
En décembre de l’année dernière, la Banque européenne d’investissement a présenté les mesures proposées au Maroc pour faire face à la situation et a qualifié la crise de l’eau de « grave ».
La banque a souligné que plusieurs régions sont confrontées à une pénurie d’eau, situation attribuée à la croissance démographique et aux changements environnementaux.
« La pénurie est causée par les changements environnementaux, une population croissante et une surexploitation des eaux souterraines pour l’agriculture. En 2022, le pays a connu sa pire sécheresse depuis 40 ans. Depuis les années 1960, l’accès à l’eau est tombé à moins de 600 m3 d’eau par personne et par an, contre 2 600 m3 », a indiqué la banque .
Les autorités des provinces marocaines ont annoncé plusieurs mesures visant à rationaliser l’utilisation de l’eau potable , notamment un appel appelant à l’arrêt des lave-autos et des hammams publics trois jours par semaine.
Ces mesures interviennent cependant au milieu de rapports mettant en lumière les exportations croissantes de cultures assoiffées d’eau comme l’avocat.
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