France /Accident tragique sur un chantier à Toulouse : un mort et trois blessés
Un drame s’est produit le lundi 4 mars sur un chantier du métro toulousain à Labège, entraînant l’effondrement du tablier d’un pont de la troisième ligne. L’accident a fait un mort et trois blessés, selon les informations communiquées par le parquet de Toulouse. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de l’effondrement.
Les faits se sont déroulés en fin d’après-midi sur le chantier destiné à relier la ville de Labège au métro de Toulouse d’ici 2028. L’effondrement a eu lieu près de la future station Labège Madron, point de jonction entre la ligne C et le prolongement de la ligne B du métro toulousain, comme rapporté par France Bleu.
Selon Tisséo Ingénierie, le réseau des transports en commun toulousains, une partie d’une travée du futur viaduc de la ligne C s’est effondrée lors de son installation. Cette travée, mesurant une trentaine de mètres et composée de plusieurs éléments en béton, a été emportée par la rupture d’un élément de soutènement. Les premiers éléments suggèrent que la rupture d’un vérin entre deux piles du chantier pourrait être à l’origine de l’accident, déclare le procureur Samuel Vuelta-Simon à La Dépêche du Midi.
Quatre personnes se trouvaient sur le viaduc et ont dû sauter d’une hauteur d’environ dix mètres. Malheureusement, l’une d’entre elles a succombé à ses blessures, tandis que deux autres étaient dans un état critique et ont été transportées en urgence absolue au CHU Purpan de Toulouse.
Les secours, composés d’une cinquantaine de sapeurs-pompiers, sont intervenus rapidement sur les lieux de l’accident. Tisséo Ingénierie a mis en place une cellule de soutien psychologique, et la zone de l’accident a été sécurisée par la police.
L’enquête, diligentée par le parquet de Toulouse, se poursuit avec des constatations d’experts et des premières auditions. L’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale est également intervenu pour mener des investigations complémentaires. Tisséo Ingénierie a ouvert une cellule de crise pour comprendre les circonstances de l’accident en collaboration avec l’entreprise Bouygues, responsable des travaux.
Gilles Dolfi, directeur général Bouygues Travaux Publics Régions France, mandaté pour les travaux, a souligné que la priorité était de collaborer avec les autorités pour éclaircir les causes de cet accident tragique. En attendant, le chantier reste suspendu, et il est encore trop tôt pour évaluer le retard potentiel. Le président de Tisséo, Jean-Michel Lattes, a ajouté que l’inspection du travail enquêterait sur les conditions de sécurité sur le chantier.