Le conflit en Ukraine a dévoilé de grandes incohérences des pays européens, notamment la France. Après presque un mois du début de l’opération militaire russe sur le sol ukrainien, 3 millions d’Ukrainiens ont fui les tensions et trouvé refuge dans les pays limitrophes. L’État français a annoncé que 13.500 ressortissants ukrainiens ont pu débarquer en France.
Le ministre de l’Intérieur Gerald Damanin affirme que la France s’attend à l’arrivée de 100.000 déplacés ukrainiens et assure que son département s’attelle à les accueillir.
En pleine campagne présidentielle d’un pays qui renvoie au monde l’image d’une nation dont tous les maux sont consécutifs à l’immigration, l’arrivée massive d’étrangers a toujours suscité des inquiétudes, des débats passionnés. Or, on n’assiste à plus rien de tout cela.
Notant qu’en 2022 la France avait limité l’octroi de visa aux ressortissants maghrébins et les a interdits carrément aux routiers marocains jusqu’à présent, ce qui a empêché les exportateurs marocains d’exercer librement leur travail, alors que le Maroc est lié, en vertu de conventions de libre-échange avec l’Union européenne l’obligeant à exporter vers l’Europe ce qui a coutume d’exporter.
Pour expliquer cette mesure qui ressemble à un embargo économique à l’encontre des exportateurs marocains et par ricochet au Maroc, l’Etat français avait annoncé qu’il s’agissait d’une mesure mise en place en réponse au refus de l’Etat marocain de rapatrier des adolescents marocains clandestins sur son sol, or le pays est favorable à accueillir ceux de l’Ukraine.
La différence est claire entre les clandestins marocains en France et les déplacés ukrainiens, ces derniers ont fui la guerre, or ceux marocains ont fui la misère d’une stabilité sécuritaire et politique. Cette simple comparaison n’a pas, jusqu’à présent, fait bouger les entités marocaines compétentes à trouver un terrain d’entente pour au moins mettre fin au blocage des exportateurs marocains.
