Le 22 mars, journée internationale de l’eau L’eau c’est la vie…
Source de vie et moteur de développement économique, l’eau est d’une valeur inestimable pour toute l’humanité.
Au Maroc, où les agrégats macroéconomiques sont sensibles au stress hydrique, la question de l’eau est omniprésente dans les sphères politiques et économiques, d’autant plus que les récentes séquences de sécheresse ont exacerbé les problématiques liées à la gestion de l’eau.
Cette raréfaction des ressources hydriques est aggravée par les dérèglements climatiques et une forte pression émanant des activités économiques et agricoles gourmandes en eau, tirant ces précieuses réserves vers le bas, ce qui rend urgent une prise en conscience de la valeur de chaque m3 reçu ou utilisé.
« Pourquoi l’eau est elle importante pour nous? », telle est la question sur laquelle la journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars de chaque année braque la lumière, afin de démontrer la signification de l’eau pour les populations, sa véritable valeur et la manière dont nous pouvons mieux protéger cette ressource vitale.
Abderrahim Ksiri, président de l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT), a précisé que les quantités d’eau au Maroc sont en baisse constante (environ 600 m3/habitant), peu importe les fluctuations annuelles des précipitations, notant que cette rareté impacte directement un certain nombre d’activités économiques et humaines.
L’eau se fait de plus en plus rare suite à la baisse des précipitations, la perturbation du cycle saisonnier, le gaspillage de l’eau et la pollution, a-t-il expliqué, notant qu’une valorisation correcte de l’eau peut aboutir à une certaine durabilité dans son utilisation.
En l’absence d’un système d’information fiable sur la qualité et la quantité d’eau pour chaque territoire, M. Ksiri a jugé difficile la mobilisation des parties prenantes autour de cette question et la mise en place des plans d’actions fiables.
Dans le cadre du projet “mobilisation de la société civile pour renforcer le dialogue pour la résilience aux changements climatiques au Maroc et en Tunisie”, M. Ksiri a souligné que l’une des principales recommandations dans le domaine de l’eau, est de créer et mettre en place des observatoires régionaux d’éducation et de sensibilisation aux impacts du changement climatique sur les ressources en eau.
En outre, ce projet recommande, poursuit-il, le renforcement des capacités institutionnelles de gouvernance des ressources en eau à travers l’amélioration du degré de transparence vis-à-vis des processus d’affectation et d’arbitrage de la ressource au niveau national et territorial entre les différentes catégories d’usage, les opérateurs économiques, les ménages et les écosystèmes naturels.
Conscient des défis relatifs à la gestion de l’eau, le Maroc s’est employé à bâtir un modèle efficient en la matière, propre au pays et cité en exemple à l’échelle internationale avec à la clé une politique de grands barrages, le développement des compétences techniques et de recherche scientifique et la consolidation de la gestion intégrée, participative et décentralisée des ressources en eau.
Avec une importante infrastructure hydraulique constituée de plus de 130 grands barrages, le Maroc ne lésine pas sur les moyens pour assurer sa sécurité hydrique et l’approvisionnement en eau potable des populations ainsi que l’accompagnement du développement de son agriculture à travers l’irrigation à grande échelle.
Basé sur une planification anticipative et à long terme, le Plan National de l’Eau, qui prolonge les orientations de la stratégie nationale de l’eau, repose sur trois piliers, à savoir la Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau, le Développement de l’offre et la Préservation des ressources en eau et l’adaptation aux changements climatiques.