L’expérience du Maroc en matière de lutte contre l’habitat insalubre mise en lumière
L’expérience du Maroc en matière de lutte contre l’habitat insalubre a été mise en lumière mardi lors du 6e Congrès arabe de l’habitat, dont les travaux se poursuivent jusqu’au 23 décembre en visioconférence.
«Cette rencontre virtuelle, organisée conjointement par la Tunisie et le Conseil des ministres arabes de l’Urbanisme et de l’habitat, a été l’occasion pour le Maroc d’exposer son expérience en matière d’habitat insalubre, ayant permis d’améliorer les conditions d’habitat de plus 1,5 million d’habitants», a indiqué à la MAP, la directrice de l’Habitat au ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Houda Benrhanem.
Elle a, dans ce sens, souligné les avancées réalisées par le Royaume en la matière, notant que l’expérience marocaine dans le domaine, qui a été louée par les instances internationales, a valu au pays le prix ONU-Habitat.
Mme Benrhanem a également indiqué que ce conclave se veut l’occasion de rappeler toutes les mesures institutionnelles, juridiques, financières et foncières entreprises dans ce sens, en plus des produits d’habitat qui ont été mis en place pour répondre aux besoins de toutes les franges sociales en vue de résorber tous les types d’habitat insalubre et de prévenir leur apparition.
«Il s’agit par ailleurs d’une opportunité de réfléchir, en cette conjoncture exceptionnelle marquée par la Covid-19, sur toutes les pistes susceptibles de revoir les approches adoptées par le Royaume en matière d’habitat en particulier celles destinées aux couches défavorisées, en tant que levier de l’économie étant donné qu’elles placent l’élément humain au centre des préoccupations de toutes les politiques publiques», a-t-elle expliqué.
Le 6e Congrès arabe de l’habitat, qui porte sur les politiques et les stratégies de développement des zones anarchiques et la lutte contre leur expansion, vise à établir le diagnostic de la situation générale de l’habitat irrégulier, évaluer les programmes mis en place pour traiter ce genre d’habitat et limiter son extension, discuter de la mise en place et de l’amélioration du cadre législatif et institutionnel approprié pour combattre l’habitat anarchique et trouver des solutions alternatives à cette problématique.
En plus du Maroc, cette rencontre rassemble les représentants de plusieurs autres pays arabes, dont l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Palestine, en plus de représentants des établissements publics spécialisés dans le domaine du logement et de représentants d’organisations nationales concernées par l’habitat, ainsi que des chercheurs et des spécialistes en matière de logement, selon la même source.
La ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Nouzha Bouchareb avait mis en évidence, lundi à Rabat, l’importance des canaux de coordination pour le partage d’expérience et d’expertise dans le domaine du logement et des politiques urbaines, à même de garantir un développement équilibré dans les pays arabes.
Intervenant par visioconférence à l’occasion de la 37-ème session du Conseil des ministres arabes de l’habitat et de l’urbanisme, elle a relevé que «la conjoncture actuelle nous oblige, plus que jamais, à renforcer les canaux de coordination pour le partage d’expérience et d’expertise dans le domaine du logement et des politiques urbaines pour assurer un développement équilibré entre les Etat arabes».
Présidée par la Tunisie, cette 37e session du Conseil avait permis d’aborder les différents moyens d’améliorer le travail conjoint en vue d’atteindre la durabilité du secteur du logement en tant que facteur de développement durable global.
K. FAKHIR