79 % des entreprises satisfaites de l’accès au crédit
Au troisième trimestre 2024, l’accès au financement bancaire a été jugé « normal » par 79 % des entreprises marocaines, selon les résultats de l’enquête de conjoncture menée par Bank Al-Maghrib (BAM). Cette stabilité est perçue à travers divers secteurs industriels, bien que certains révèlent des nuances dans leur appréciation.
Par branche d’activité, les avis diffèrent légèrement. Dans la « Mécanique et Métallurgie », 83 % des dirigeants estiment que l’accès au crédit est « normal », tandis que 15 % le qualifient de « difficile ». La « Chimie et Parachimie » affiche une satisfaction similaire avec 86 % de dirigeants jugent l’accès « normal », et 14 % le considèrent plus difficile. Le secteur de l' »Agroalimentaire » reflète des avis partagés, 67 % le trouvent « normal » et 26 % perçoivent même un accès « facile ».
Les secteurs de l' »Électrique et l’Électronique » et du « Textile et Cuir » montrent une appréciation plus nuancée, ces derniers qualifiant également l’accès au financement de « normal ». Cette disparité dans la perception reflète l’influence des particularités sectorielles, tant sur les conditions d’obtention du crédit que sur les attentes des entreprises.
Concernant le coût du crédit, une majorité de 83 % des entreprises observe une stagnation, tandis que 12 % notent une augmentation. Cette proportion est nettement plus marquée dans le « Textile et Cuir » (35 %) et la « Chimie et Parachimie » (22 %), où les entreprises ressentent davantage l’impact des hausses de coûts. En revanche, dans les secteurs de l' »Électrique et Électronique », de la « Mécanique et Métallurgie », et de l' »Agroalimentaire », la stagnation semble prédominante.
La situation de la trésorerie, un autre indicateur clé de la santé financière des entreprises, est jugée « normale » par 85 % des entreprises, tandis que 14 % la considèrent « difficile ». Le secteur du « Textile et Cuir » semble plus touché, avec 36 % des entreprises évoquant des difficultés, suivi de la « Chimie et Parachimie » (21 %) et, dans une moindre mesure, l' »Agroalimentaire » (9 %) et la « Mécanique et Métallurgie » (8 %).
En termes d’investissement, les dépenses semblent globalement en augmentation, avec une croissance constatée dans toutes les branches, à l’exception de la « Mécanique et Métallurgie » et du « Textile et Cuir », où elles se stabilisent. Ces dépenses d’investissement sont financées à hauteur de 69 % par des fonds propres et de 31 % par crédit bancaire. Pour les mois à venir, les chefs d’entreprises anticipent une poursuite de la hausse des investissements dans l' »Agroalimentaire » et le « Textile et Cuir », mais un maintien à l’équilibre dans la « Mécanique et Métallurgie » et l' »Électrique et l’Électronique ».
Bank Al-Maghrib, à travers son enquête trimestrielle de conjoncture, montre une industrie marocaine en phase de stabilisation, dans laquelle les coûts de financement et la disponibilité du crédit demeurent des éléments clés. Les perspectives d’investissement, notamment dans les secteurs de l’Agroalimentaire et du Textile, traduisent une volonté des entreprises de maintenir une dynamique de croissance. Pour Bank Al-Maghrib et les différents acteurs du secteur bancaire, ces résultats mettent en évidence l’importance d’un accompagnement constant pour assurer un climat de confiance et répondre aux défis financiers des entreprises du royaume.